Mikao USUI (1865-1926) est né le 15 aout 1865 au Japon. Il était un descendant de Chiba Tsunetane, célèbre samouraïs du 8ème siècle.

Dès l’enfance, il étudie l’utilisation des énergies en pratiquant le KIKO à un haut niveau (version japonaise du Qi Gong). Parallèlement, il s’ouvre à la spiritualité et à la méditation en séjournant dans un monastère Tendai plusieurs années. C’était un homme très intelligent, assidu et doué pour les études. Au cours de sa vie il a développé de vastes connaissances en médecine, histoire, psychologie, arts énergétiques, et diverses religions du monde dont le Kyoten (bible bouddhiste). Fait assez rare à son époque il a voyagé en Chine, aux Etats Unis et en Europe et a exercé toutes sortes de métiers : homme d’affaires, fonctionnaire, missionnaire, journaliste, secrétaire particulier d’un important homme politique…

Éternel chercheur, sa quête spirituelle a notamment été influencé par 4 voies principales : le Shintoïsme, le Bouddhisme, les arts énergétiques et le Shugendo (tradition spirituelle millénaire japonaise où la relation entre l’homme et la nature est primordiale). Le but de sa vie était Anshin Ritsumei “l’état d’esprit totalement en paix, sachant que faire de sa vie, inquiété de nulle chose”.

En 1918/1919, vers l’âge de 55 ans, toujours en quête de réponse, il intègre un monastère zen à Kyoto avec pour objectif la destruction de l’égo. Durant 3 ans, il y recherche l’éveil mais il ne trouve pas la paix qu’il recherche. Il décide alors de réaliser une retraite sur le mont Kurama sur lequel il faisait des séjours réguliers de médiation et de jeûne depuis de longues années. Le Mont Kurama est une montagne sacrée située au nord de Kyoto. Son animal totem est le tigre torsadé qui représente la transformation intérieure. En 1922, Mikao USUI part donc pratiquer une discipline d’ascète sur le Mont Kurama, combinant méditation et jeûne, pour atteindre l’éveil. Au bout de 21 jours de discipline spirituelle, il vit un Satori, une illumination, un moment hors du temps et de l’espace, un phénomène extrêmement rare. Il réalise alors qu’une nouvelle énergie passe par ses mains. Il est écrit sur son mémorial “il a senti un grand Reiki au dessus de sa tête”.

Il descend de la montagne et expérimente cette nouvelle énergie. Il réalise qu’elle a sa propre intelligence et qu’elle n’est pas manipulable. Il applique ses mains sur son corps et se sent de mieux en mieux. Il fait de même avec sa famille, ses amis et les effets sont hautement bénéfiques pour tous. Il l’appelle « énergie spirituelle de vie qui a une conscience propre ». Plus tard, il la nommera « USUI TEATE », signifiant « la méthode Usui de la main » avant de lui donner le nom de « Reiki », un mot très ancien qui existait déjà en Japonais et qui désigne l’énergie divine ou énergie cosmique universelle.
Mikao Usui disait : « Par le Reiki l’être humain retrouvera en premier la Santé et ensuite, la Paix de l’Esprit et la Joie de Vivre augmenteront ».

En 1922, il fonde l’USUI REIKI RYOHO GAKKAI (Société de méthode de guérison Usui Reiki) dont il devient le premier président et qui existe encore à ce jour. Le siège se trouve à Tokyo. Il y donne des traitements, des initiations au niveau Shoden (1er degré) et commence à formaliser sa méthode. Il n’enregistrera toutefois aucun certificat de propriété intellectuelle. Pour Mikao Usui le niveau Shoden (1er degré) devait être “librement accessible à tous”.

En 1923, un grand tremblement de terre a lieu au Japon. Le nombre de victimes est considérable. Mikao USUI se mobilise pour apporter son secours aux sinistrés. Il aida ainsi de très nombreuses victimes en tendant ses mains. Par cet acte, le Reiki devint rapidement très célèbre dans tout le Japon et Mikao Usui senti la nécessité d’initier le plus de monde possible au Reiki. Il décède le 9 mars 1926 d’un accident vasculaire cérébral. Il est dit que la nuit précédent sa mort il pratiquait le Reiki.

Durant les 4 années qui ont suivies sa découverte du Reiki, entre 1922 et 1926, Mikao Usui a enseigné le premier degré de Reiki à plus de 2 000 personnes, 70 au second et 19 de niveau enseignants (Shinpiden / Maîtrise).

En 1931, Chujiro HAYASHI (1880-1940), officier de la marine impériale japonaise et élève de Mikao USUI quitte la USUI REIKI RYOHO GAKKAI pour fonder sa propre école-clinique, le « HAYASHI REIKI KENKYUKAI ». En 1935, il rencontre Hawayo TAKATA, en séjour au Japon, qu’il forme au Reiki et à qui il transmettra la maitrise en 1938 à Hawaï.

Hawaïenne d’origine Japonaise, Mme TAKATA ramène le Reiki en Occident. Elle y apporte quelques modifications pour s’adapter aux croyances et au climat politique de l’époque. Ainsi, elle facilite l’acceptation de la technique par les américains et elle la diffuse à travers les U.S.A. Elle décède en 1980, à 80 ans, après avoir initié 22 maîtres enseignants.
Par la suite, la technique a été régulièrement modifiée, s’adaptant aux découvertes et aux pratiques des uns et des autres. D’un côté, il y a eu l’Alliance Reiki fondée par une partie de maitres Reiki formés par Mme TAKATA et par sa petite fille, Phyllis Lei FURUMOTO. De l’autre, des maîtres également formés par Mme TAKATA mais qui ont souhaité rester indépendants.
Aujourd’hui, grâce à toutes ces personnes, le Reiki s’est répandu à travers le monde. Et même s’il existe de nombreux systèmes Reiki, les croyances personnelles des praticiens et enseignants n’influencent en rien la qualité de l’énergie qu’ils canalisent.
C’est une méthode universelle qui fonctionne pour tous. Les idéaux du Reiki en font partie intégrante et Mikao Usui leur accordait une importance primordiale. « Chaque matin et chaque soir, assis dans le silence, joignez les mains en prière et chantez les préceptes. Un psychisme purifié et sain en résultera ». Tels étaient ses paroles.

En 1927, les élèves de Mikao Usui Sensei ont érigé un mémorial à sa mémoire dans le cimetière du temple Seihoji à Tokyo sur lequel une grande part de l’histoire de Mikao Usui y est gravée dont son expérience sur le Mont kurama qui a permis la découverte du Reiki.